Une grande année

Publié le par Herodonte

Twentieth Century Fox France

Synopsis : Max Skinner, un banquier d'affaires anglais, hérite du vignoble provençal où il passait autrefois ses vacances d'été aux côtés de son oncle. Il y retrouve Francis Duflot, le vigneron qu'il a connu enfant et qui veille depuis trente ans sur les cépages.
Alors qu'il prend possession de ses terres, Max apprend qu'il est suspendu suite à une de ses transactions douteuses. Il se résout à s'installer quelque temps dans la propriété. Sachant qu'un château et un vignoble peuvent valoir plusieurs millions de dollars si le vin est bon, il envisage de vendre. Pourtant, il faut se rendre à l'évidence : le domaine ne produit qu'une horrible vinasse.
Max commence peu à peu à goûter la douceur de la vie provençale, mais une jeune Californienne, Christie Roberts, débarque soudain et prétend qu'elle est la fille illégitime de l'oncle décédé, ce qui pourrait faire d'elle l'héritière du domaine...

Mon Avis :

Parfois, on se demande comment certains réalisateurs font pour faire des chefs-d'oeuvre et ensuite de grosses bouses. C'est le cas de Ridley Scott. Auteur de très grands films comme Blade Runner, Alien, il est aussi celui qui a réalisé des films comme G.I Jane, le très moyen Robin des Bois et du film dont je vais parler, Une grande année. Vous l'aurez compris, Une grande année fait partie des films complétement raté du réalisateur. Je dirais même que c'est l'un de ses pires films vu le manque d'inspiration évident de l'ensemble.

Max Skinner est un homme de la ville qui joue avec la bourse pour gagner des millions. Il a des femmes superbes, sophistiqué qui se bousculent à sa porte. Enfin bref, il a ce que tout homme désire... La plupart en tout cas. Mais alors que tout lui sourit, il apprend la nouvelle de la mort de son oncle. Oncle dont il était proche pendant son enfance mais qu'il ne voyait plus souvent depuis sa vie d'homme accompli, évidemment. Il hérite alors de la maison de campagne, en France, de son oncle où il vivait quand il était petit... Il part alors pour régler les papiers et vendre la maison. Cependant, tout ne se passera pas comme prévu. Il rencontrera une jeune et magnifique femme française mais aussi la fille présumé de son oncle.
Je suis sur que vous voyez comment tout cela va se dérouler. Certains espèrent des surprises dans ce film ? Ah... Il n'y en aura pas. Le grand défaut du film est certainement sa prévisibilité. Le film suit un chemin tout tracé et n'en sortira à aucun moment.

Tout d'abord, je voudrais parler de l'affiche qui vend le film comme une comédie romantique avec Marion Cotillard et Russel Crowe pendant deux heures en train de se chercher, de s'amouracher etc etc. Et c'est là où le film est surprenant puisque ce n'est pas du tout ça ! Ce couple réunit à l'écran est surtout aperçu pendant 20 minutes... Sur deux heures, c'est peu.
Premièrement, l'histoire d'amour est improbable. Russel Crowe la renverse et le lendemain lui offre un dîner en chandelle qu'elle va accepter avec peu de résistance... De plus, j'ai un peu de mal avec le sex-appeal de Monsieur Crowe surtout dans ce film. Finalement, au bout d'un restaurant et d'une partie de jambe en l'air, ils sont amoureux. Évidemment.

Ensuite, c'est l'arrivée de la fille illégitime qui me pose problème. On s'en fiche complétement de la demoiselle et d'ailleurs, le film aussi. Le but est surtout de parler du personnage de Russel Crowe et là encore le traitement n'est pas fin. Et surtout c'est du déjà-vu. Oh, l'homme de la ville qui retrouve les vraies valeurs de la campagne, de la ruralité... Ce n'est vraiment pas originale.
Le pire vient du traitement visuel de la chose. Couleurs froides métallique opposées à des couleurs chaudes rougeâtres... On se foule vraiment pas. Cependant, je m'énerve un peu mais l'esthétisme générale du film est quand même plutôt jolie. Ridley Scott fait attention à ce genre de choses. On a le droit à de jolies plans du Sud de la France notamment le Vaucluse si je ne me trompe pas.

Enfin, la réalisation. C'est assez terne mais il y a certains passages où on voit le talent de Ridley Scott. Ces passages sont surtout au début notamment quand Max Skinner redécouvre la maison de son enfance. Il y a quelques idées de mise en scène dynamique qui ne se répéteront pas par la suite. Dommage.

Une grande année n'est pas un grand film. C'est caricatural, les comédiens cabotinent à mort et surtout nous assistons à un film mauvais sans charme malgré le lieu où il prend place.

Russell Crowe. Twentieth Century Fox France

2 e¦ütoiles



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