Jewish Connection

Publié le par Herodonte



Synopsis : A la fin des années 90, un million de pilules d’ecstasy ont été acheminées d’Amsterdam à New York par des Juifs orthodoxes recrutés à leur insu. Sam Gold, 20 ans, est l’un d’entre eux. Refusant la voie stricte et balisée que sa famille lui a déjà tracée, il accepte sans hésiter quand son voisin Yosef lui propose de faire passer des « médicaments » contre rémunération. Mais Sam comprend vite la vraie nature du trafic et se laisse happer par le gain de l’argent facile, embarquer dans la spirale des nuits sans fin de Manhattan à Amsterdam et envoûter par Rachel, la petite amie de son patron.

Mon avis :

Pour être franc, si j'ai vu ce film, c'est uniquement pour respecter mon engagement par rapport au festival d'hiver. Sans cela, je n'aurais surement pas été voir le premier film de Kevin Ash, Jewish Connection, qui me semblait bien insipide lorsque je vis pour la première fois la bande-annonce. Malgré tout, il ne faut jamais se fier entièrement à une bande-annonce. Mais dans ce cas précis, ma première impression était plutôt juste.

   Le film s'inspire d'une histoire réelle, celle d'un groupe de juifs orthodoxes dissimulant des pilules d'ecstasy pendant des voyages Amsterdam - New-York. Dans Jewish Connection, le réalisateur s'attarde surtout sur Sam Gold, un jeune juif enfermé dans la prison communautaire et qui tente de s'affranchir de tout cela après avoir essuyer un revers amoureux dû au poids religieux. Comme vous le savez, le moyen de s'extraire, partiellement, de son milieu se révèle être de devenir une mule. Les choses semblent alors facile pour Sam Gold. Argent, filles, alcool, drogues... Le guide parfait de soirées réussi en somme !

   Malheureusement, le seul élément intéressant  est la communauté juive orthodoxe. On a rarement l'habitude de les voir au cinéma et on est très curieux de leur façon de vivre. Le film est bon pour le coup. Il nous montre les pratiques, les règles qu'ils suivent etc etc. Même si, il faut l'avouer, de façon très sommaire. Nous ne sommes pas non plus dans un documentaire. Voila le seul intérêt du film. Pour le reste, c'est assez basique.

   Jewish Connection possède un rythme monotone, sans surprise. Le réalisateur se fiche un peu de toute cette histoire de douane. On aurait voulu un peu plus d'explications sur ces fameux passages, un peu de tension. Mais rien de cela arrive. Il éjecte les peu de séquences sur le sujet en un éclair. Cette partie de l'histoire n'a surement aucun interêt à ses yeux.
Il se concentre alors sur les personnages. Chacun voguant selon ces propres buts mais malgré une mise en scène qui veut impliquer le spectateur dans le film, cela ne fonctionne jamais. On regarde gentiment les personnages gesticulés pendant une heure trente. Il n'y a aucune émotion, aucune empathie. C'est tout de même assez plat.
De plus, le film est terriblement moralisateur. Ou en tout cas, c'est comme ça que je l'ai ressenti. Grossièrement, si tu dévies des règles de ta communauté, tu cours inévitablement à ta perte et tu es obligé de faire de mauvaises choses. Le seul moyen d'être une bonne personne c'est de rester dans cette communauté ultra-religieuse et enfermé sur elle-même. Je trouve ça un peu dérangeant.

Alors ce film est loin d'être désagréable. Il y a de petites blagues qui permettent de ne pas trop alourdir le sujet. Cela se regarde poliment. Je reste quand même très déçu de Jesse Eisenberg qui commence à se singer dans des rôles de jeune homme un peu coincé.

Jesse Eisenberg. Pyramide Distribution


Publié dans Critiques

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