Batman Begins

Publié le par Herodonte



Synopsis : Comment un homme seul peut-il changer le monde ? Telle est la question qui hante Bruce Wayne depuis cette nuit tragique où ses parents furent abattus sous ses yeux, dans une ruelle de Gotham City. Torturé par un profond sentiment de colère et de culpabilité, le jeune héritier de cette richissime famille fuit Gotham pour un long et discret voyage à travers le monde. Le but de ses pérégrinations : sublimer sa soif de vengeance en trouvant de nouveaux moyens de lutter contre l'injustice.


Mon avis :

Le film qui redonna un peu de couleurs à Batman après le nanar de Joel Schumacher. C'est un Batman beaucoup plus réaliste. Ce qui est un atout mais aussi un défaut pour Batman Begins.

Comme le titre l'indique, on revient au commencement. Comment Bruce Wayne est-il devenu Batman ? Ce symbole qui effraie tant de malfrats.
Pendant la première grosse partie du film, Nolan nous le montre. Grâce à un parallèle entre Bruce Wayne enfant qui assiste à la mort de ses parents et Bruce Wayne adulte qui écume les quatre coins du globe pour se plonger dans la violence, le vol, les prisons où il pourra voir le profond désespoir et comprendre ainsi le véritable mal. Au cours de ce voyage, il rencontrera Ra's Al Ghul qui lui apprendra à dompter sa peur, ses émotions pour pouvoir ainsi être efficace face à des criminels.
Cette partie est assez efficace et plutôt intéressante. Au cinéma, on a rarement eu l'habitude de voir comment Bruce Wayne se forge. On a toujours vu son grand traumatisme ( La mort de ses parents) mais les réalisateurs n'ont jamais été plus loin. Toujours cette grande ellipse Mort des parents/ Je suis Batman maintenant. Et entre-temps ? Nolan nous l'explique.
A travers des plans magnifiques du Népal, on suit l'entrainement de Wayne dont il a pour mentor Liam Nesson. Liam Nesson qui n'est clairement pas à son meilleur niveau.
D'ailleurs, cet entrainement peut paraitre assez bizarre puisque ça colle pas vraiment avec l'idée que certains- dont moi- se font de Batman.

La deuxième partie est plus conventionnel. On assiste au début de Batman, à ses hésitations, à cette schizophrénie dont Alfred- son père de substitution - le met en garde. Interprété par un Michael Caine plutôt bon et qui apporte une touche de légèreté dans ce pessismisme ambiant. A noter la présence de Morgan Freeman ( Lucius Fox) qui, malgré sa courte durée, est assez importante puisqu'elle permet de nous faire entrer dans l'entreprise Wayne et de voir comment Batman est toujours à la pointe de la modernité. Parfois, cela donne un petit côté James Bond.
Malheureusement, des défauts apparaissent assez vite. Un Gotham peut-être pas assez présent ( la ville sera complétement absente dans la suite) mais surtout certains combats qui se révèlent assez illisibles. Dommage. Un autre défaut fait son apparition vers la fin par son côté un peu fantastique qui ne colle pas du tout à l'ambiance réaliste de Nolan. Je ne peux pas en dire plus sous peine de gâcher le film mais ceux qui auront vu le film comprendront surement mon allusion.

Dans l'ensemble, le casting est  impeccable. Christian Bale assure dans le rôle de Wayne/Batman. Gary Oldman est parfait dans le rôle du sergent et futur lieutenant Gordon. Cillian Murphy que je déteste viscéralement ( Je ne sais pas pourquoi.) est excellent même si j'ai beaucoup de mal avec le monsieur.

Pour la musique du film, elle est parfaite. Elle colle parfaitement au film. James Newton Howard et Hanz Zimmer ont fait un très bon boulot. Ce qui devient assez rare ces derniers temps pour les deux bonshommes.

Batman Begins a des défauts mais permet un bon démarrage à la nouvelle trilogie de la chauve-souris version Nolan. Des thèmes qui seront mieux exploités dans Dark Knight font ici leurs apparitions. L'insécurité, la paranoïa, la justice mais aussi l'alter égo.

Christian Bale. Warner Bros. France

3 e¦ütoiles et demi

Publié dans Critiques

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